Le projet s’insère dans un tissu urbain faubourien, dans les rues au relief accidenté des flancs de la butte Montmartre. Un bâtiment insalubre est à détruire et reconstruire aux angles des rues Lepic et Véron, il s’adosse à un bâtiment existant à réhabiliter.

La construction neuve fait le lien entre les échelles et les époques. Elle présente une volumétrie simple, dont l’écriture reprend la blancheur, les percements réguliers et le marquage des niveaux de type faubourien. Le bâtiment assume son statut d’articulation en angle, de légers biais sont créés en aller-retour entre les limites du gabarit constructible et les alignements sur les bâtiments voisins. Ces variations offrent des balcons pour chaque appartement ainsi que des vues biaises cherchant les dégagements sur les vues lointaines et l’Eglise Saint-Jean de Montmartre de l’architecte Anatole de Baudot.

Le bâtiment d’angle forme un ensemble avec le bâtiment réhabilité, ils partagent une cage d’escalier réhabilitée ainsi qu’une cour arrière. La position centrale de la circulation permet une réduction des surfaces palières de desserte des logements dans les étages. Tous les appartements sont traversants, ils bénéficient à minima d’une double orientation avec des salles de bains et cuisines bénéficiant de lumière naturelle. Au niveau de la rue, de larges vitrines accueillent quatre commerces, servant de socle continu au nouvel ensemble et gérant la forte pente de la rue Lepic.

Le renouvellement du logement se fait ainsi avec équilibre dans un dialogue nourri par un contexte vivant et chargé d’histoire.